Lutte contre l’insécurité routiere

Mis à jour le 25/08/2020
Le préfet de l'Aisne appelle les usagers de la route à la prudence et à la responsabilité

Le week-end dernier a été meurtrier sur les routes de l’Aisne : sont décédés dans un accident un enfant de 8 ans, un jeune homme de 24 ans et un jeune homme de 19 ans. Ces drames, sans oublier les personnes blessées, n’avaient rien d’inéluctable.

Depuis le début du mois de juillet 2020, vingt-trois accidents se sont produits dans l’Aisne, entraînant trois décès, vingt-et-un blessés hospitalisés et onze blessés légers. Sur la même période en 2019, on dénombrait treize accidents, deux tués, sept blessés hospitalisés et neuf blessés légers.

Face à ce relâchement, Ziad Khoury, préfet de l’Aisne, appelle donc les usagers de la route au respect permanent des règles et à la plus grande prudence.

Il a demandé aux forces de l’ordre de renforcer leur présence et les contrôles sur l’ensemble du réseau routier du département.

Cette mobilisation s’inscrit dans un durcissement des sanctions en matière de suspension administrative du permis de conduire : afin de préserver plus de vies sur les routes et de mettre en œuvre de récentes possibilités réglementaires issues des orientations gouvernementales, le préfet de l’Aisne a validé le nouveau barème applicable aux suspensions du permis de conduire.

Les évolutions visent à :

  • allonger les durées maximales de suspension administrative du permis de conduire, qui sont actuellement de 6 mois, dans les cas d’alcoolémie, usage de stupéfiants ou vitesse excessive :
    • la suspension passe à 9 mois s’il y a dans ces cas un accident corporel,
    • et à 12 mois s’il y a dans ces cas un accident mortel.
  • introduire la possibilité de suspendre le permis de conduire lors d’infractions commises avec usage du téléphone tenu en main :
    • si l’infraction d’usage du téléphone tenu en main estcommise simultanément avec une autre infraction en matière de vitesse ou de règles de croisement, de dépassement, d’intersection et de priorité de passage, la suspension peut aller jusqu’à 9 mois en cas d’accident corporel, et 12 mois en cas d’accident mortel,
    • la suspension peut aller jusqu’à 30 jours s’il n’y a pas d’accident corporel ou mortel.

Il s’agit d’une nouveauté importante eu égard au danger des distracteurs tels que le téléphone lors de la conduite. Plus globalement, l’objectif est également de durcir les sanctions administratives si ces infractions routières ont eu des conséquences corporelles.