Mouvement de terrain

Un mouvement de terrain est un déplacement, plus ou moins brutal, du sol ou du sous-sol, d’origine naturelle ou anthropique. Les volumes en jeux sont compris entre quelques metres cubes et quelques millions de mètres cubes. Les déplacements peuvent être lents (quelques millimètres par an) ou très rapides (quelques centaines de mètres par jour).
 

On distingue :

Les mouvements lents, qui entraînent une déformation progressive des terrains, pas toujours perceptible par l’humain :

  •  Affaissements, tassements de sol
    Certains sols compressibles peuvent se tasser sous l’effet de surcharges (constructions, remblais) ou en cas d’assèchement (drainage, pompage).
    Les affaissements peuvent résulter de l’évolution progressive d’une cavité. Ils peuvent affecter les constructions et ouvrages (fissuration).
  •  Glissements de terrain
    Ce phénomène correspond au déplacement de terrains meubles ou rocheux le long d’une surface de rupture. Il se produit généralement en situation de forte saturation des sols en eau, et peut mobiliser des volumes considérables de terrain qui se déplacent le long d’une pente.
  •  Retrait-gonflement des argiles
    Les variations de la quantité d’eau dans certains terrains argileux produisent des gonflements (période humide) et des rétractations (périodes sèches).

Les mouvements lents peuvent être précurseurs de mouvement rapide.

Les mouvements rapides, qui se propagent de manière brutale et soudaine

  •  Effondrements
    Un effondrement est un désordre créé par la rupture du toit d’une cavité souterraine naturelle ou artificielle (carrière issue de l’exploitation de roche ; ouvrages souterrains tels que caves, refuges ou sapes réalisées lors de conflit militaire). Il provoque en surface une dépression généralement de forme circulaire.
  •  Chutes de pierres et de blocs, éboulement de falaise
    L’évolution des falaises et des versants rocheux engendre des chutes de pierres (volume inférieur à 1 dm3), des chutes de blocs (volume supérieur à 1 dm3) ou des écroulements en masse (volume pouvant atteindre plusieurs millions de m3). Les blocs isolés rebondissent ou roulent sur le versant, tandis que dans le cas des écroulements en masse, les matériaux " s’écoulent " à grande -vitesse sur une très grande distance (cas de l’écroulement du Granier en Savoie qui a parcouru une distance horizontale de 7 km).
    En contexte littoral, le phénomène peut se conjuguer avec celui de recul du trait de côte.
  •  Coulées boueuses, coulées torrentielles
    Les coulées boueuses sont caractérisées par un transport de matériaux sous forme plus ou moins fluide. Les coulées boueuses se produisent sur des pentes, par dégénérescence de certains glissements avec afflux d’eau. Les coulées torrentielles se produisent dans le lit de torrents au moment des crues.